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Bref. Le jour où j’ai quitté Facebook

Je me rappelle encore de ce jour de septembre 2007 où j’ai rejoint Mark et ses « amis ». Comble de la petite histoire : mon patron était alors le big boss de Copains D’avant, le premier réseau social français de l’époque. La collègue qui m’initia à cette étrangeté (Sarah si tu m’entends !) plaisantait à quelques centimètres de notre manager qui avait pour mission de nous détourner de ce nouvel ogre, cauchemar inavoué de Big boss.

Comment quitter Facebook : trop tard, le mal était fait. Inscription validée.

2 ans plus tard, l’addiction avait atteint son paroxysme. D’alertes en poke, de mise à jour en like, de tagage en commentaire, je venais de franchir la ligne rouge. Un franchissement qui, bizarrement, correspondait à mon évolution de statut de salariée à celui de freelance. (Qui a dit que les boss étaient fous de censurer Facebook, non mais franchement, moi je dis bravo les boss !)

Finalement, après avoir fait exploser mon compteur d’ »Amis », après avoir souhaité un « HB » à quasiment tous mes contacts, après avoir été admin de plusieurs Fan pages et groupes fermés, je me suis réveillée un beau matin en me disant que les meilleures choses ont toujours une fin.

Voilà. La messe était dite.
Pour mon bien, pour tenter une expérience, pour passer à autre chose,  j’ai demandé audience à Mark.

« Mark, dis-moi comment supprimer définitivement mon compte personnel ? ». Le garçon a bien tenté de me retenir. Il m’a même offert une période de probation (sorte de purgatoire du web 2.0) de 14 jours, période durant laquelle je pouvais encore faire le « bon » choix.

Ma vie sans Facebook : la première semaine


Tenir, tenir, tenir. Aucun de mes collègues ne croit à ma rédemption. Je suis entourée de succubes qui tentent de me détourner de la voie de la raison. Qu’importe. Je tiens bon. Les premières heures sont un peu déstabilisantes. Finalement, après quelques sueurs de manque, mon réflexe absurde de connexion commence à disparaitre. Dire que je me sens presque libérée serait étrange (voire même inquiétant), mais c’est le cas.

Semaine 2 sans Facebook


Mon suicide numérique me cause quelques torts. Rien de grave, mais j’ai soudainement besoin d’un « messager facebook » pour combler mon absence du réseau social. Pas simple quand vous êtes administrateur de 3 Fan-pages et inscrite sur 4 groupes fermés. Mes collègues continuent de me narguer en me faisant croire que je passe à côté d’informations capitales.

Semaine 3 sans Facebook


Ma période de probation arrive à son terme. Le manque ne se fait plus du tout sentir. Bon, avouons-le, mon vice s’est quelque peu déversé sur twitter mais rien d’alarmant pour le moment.  Certains collègues, les plus accro, tentent encore de me convaincre de revenir sur mes pas. D’autres, au contraire, se réjouissent de mon choix. « Ah ben enfin, je me sens moins seul ! ».

Semaine 4 sans Facebook


L’onglet Facebook a disparu de mes favoris. Mes 14 jours de probation sont terminés. Je peux enfin dire fièrement que mes données publiées depuis 2007 ont bel et bien été supprimées (même si Mark doit en garder quelques unes sous le coude :-))

Semaine 5 sans Facebook


Quand on quitte Facebook, il y a une chose qu’il ne faut pas sous-estimer : c’est la pugnacité de Mark, le cher et tendre fondateur de Facebook :-( Un soir, alors que je navigue tranquillement sur mon mobile android (oui bon, j’ai quitté facebook, pas la vie quand même !), un tweet m’incite à aller faire un tour sur Spotify pour écouter une playlist. Il faut passer par la case inscription. Je clique sans faire trop attention. Je rentre mon nom, mon mail. Ok. Valider. Horreur ! Je réalise soudain que je suis passée par un facebook connect et que s’inscrire sur Spotify = s’inscrire sur facebook !

Je n’ose pas cliquer sur le lien. Moi qui pensait avoir gagné la guerre… Franchement, Mark ! Franchement…

Bref. J’ai essayé de quitter Facebook…

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2 Responses

  • oct 24, 2011

    Bref. J’ai bien ri. De tout coeur avec toi ! J’imagine la poilade aux « FB anonymes » pleurnichant sur leur profil perdu. Moi ? J’y suis encore. Pourquoi, alors que je que FB = KGB, CIA, etc. ? La flemme de me mettre sur liste rouge :)

    Farid oct 24, 2011
    Répondre
  • oct 25, 2011

    Je m’y retrouve bien ! A la différence près que je n’ai pas de collègues pour me narguer, seulement un coloc qui, du coup, me fait partager les bons plans que je loupe. A part ça, aucun symptôme de manque à signaler, moi qui me croyais pourtant addict !

    Marie oct 25, 2011
    Répondre

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