Le blog

Marine Di Paolo sur le web-gril

Responsable webmarketing depuis 3 ans dans un centre de formation à distance, Marine Di Paolo a bien voulu se prêter au jeu du « web-grill ». Si vous vous demandez quel est le quotidien d’un web-marketer au sein d’une grosse PME (avec un joli budget) son interview devrait vous donner pas mal de grain à moudre  ;-) Bonne lecture à tous !

 

Bonjour Marine ! Avant de commencer, peux-tu en quelques lignes nous présenter ton métier  ?

« Je suis responsable webmarketing à Lyon. Pour le moment, j’exerce dans la promotion de produits de service. J’adore mon poste car il est au carrefour de plusieurs métiers : la communication, le marketing, la vente, le tout sur Internet.  Comme webmarketer, je travaille particulièrement sur la notoriété et la réputation de mon entreprise. Mon rôle est  d’apporter les contacts les plus qualifiés possibles au pôle commercial. Charge ensuite à eux de les transformer en clients ! »

 

Quelle est ta boite à outils de webmarketer ?

« Forcément, mes outils analytics et statistiques. Je leur consacre chaque jour de 1/2h à 1h. Cela me permet de voir la performance de chacune de mes sources, le ROI de chacune de mes actions, et d’optimiser mon plan média. J’observe aussi le comportement du trafic par source : combien de pages visitées, quelles pages performent le mieux, le moins bien, en apportant des modifications le plus fréquemment possible, tant côté source (chez le support média), qu’en interne, sur nos pages d’atterrissage.

L’optimisation des campagnes de référencement payant occupe également une bonne partie de mon temps.

Je dirais aussi bien évidemment les réseaux sociaux. J’y suis venue d’bord pour le référencement naturel. Néanmoins, je m’aperçois que de plus en plus d’internautes communiquent avec la marque, posent des questions, soit à l’organisme, soit utilisent les réseaux sociaux pour demander leur avis à des élèves. Je trouve tout cela plutôt sain. »

 

Tiens, d’ailleurs, cela a-t-il eu une influence sur ton référencement naturel ?

Je dirais que nos positions ont commencé à évoluer dans le bon sens au moment où nous avons pleinement investi Facebook. J’utilise également Viadeo et Linkedin, où se trouve une partie de mon public. Twitter, Google+ sont relativement délaissés par les internautes. Quant à Pinterest, même si j’apprécie à titre privé ce réseau social, à titre professionnel, je n’en vois pas l’utilité actuellement pour moi, sur le type de produit vendu. D’un point de vue pragmatique, il paraît plus naturel d’avoir des liens entrants de plusieurs réseaux sociaux que d’un seul. »

 

Quel a été le plus gros changement webmarketing et éditorial que tu as réussi à imposer dans ton entreprise ?

« Avoir supprimé les textes en rouge ! Oui ! Oui ! A mon arrivée, nous avions des passages entiers de fiches formations, parfois des mots dans des textes, en rouge et en majuscules, et parfois même surlignés… Plus sérieusement, toujours à mon arrivée, tous les backlinks ne provenaient que d’annuaires. Aucune balise de référencement remplie. Aucune structure dans la titraille. L’« agence » qui s’occupait du référencement ne savait même pas ce que signifiait h1, h2…

Côté webmarketing, ma plus grande satisfaction est vraiment d’avoir réussi à internaliser toutes les prestations, et d’avoir créé des tableaux de bord qui me permettent de suivre vraiment chacune de mes actions. »

 

Quelle est  la place de l’édito dans ton travail au quotidien ?

« Malheureusement, pas autant de temps que je le souhaiterais :cry:  J’ai néanmoins gagné une manche en permettant à un blog sur notre thématique de voir le jour. Grâce à ce blog, nous pouvons à la fois faire des liens vers les pages profondes de notre site internet, mais également être plus actifs sur les réseaux sociaux. C’est une stratégie doublement, voire triplement gagnante : de la visibilité, des backlinks, ainsi qu’un positionnement d’expert pour notre communauté de fans. »

 

Ta meilleure pratique rédactionnelle et SEO du moment ?

« Actuellement, nous allons retravailler le balisage sémantique de schema.org. On espère à terme faciliter le travail d’analyse des moteurs de recherche, Google en premier lieu. Donc, a priori, je vais orienter l’équipe informatique sur le balisage avec les microdonnées. Cela fait quelques années que ça existe, mais c’est finalement assez peu mis en pratique par les sites, du moins à mon sens. Donc autant en profiter ! »

 

Quel regard portes-tu  sur l’évolution du web ?

« Ce que j’apprécie de plus en plus, c’est la convergence entre tous les supports, et l’émergence dans nos vies des magasins connectés. Tout le monde connaît maintenant le concept du drive et du click and collect.

Un événement qui m’a marquée, il y a quelques années en arrière, peut-être un ou deux ans : Burberry lançait un concept-store, un magasin sur Regent Street à Londres, où les vendeurs étaient tous munis d’une tablette, et pouvaient rendre les mêmes services qu’un site internet : créer un trench personnalisé, consulter l’historique d’achat, etc. Aujourd’hui, c’est quasiment devenu un passage obligé, considéré comme naturel, mais à l’époque, c’était juste complètement novateur !

IBM annonçait il y a peu que d’ici 5 ans, c’est le phygital qui ferait son apparition, et démoderait les sites de e-commerce. Pour faire court, il s’agirait d’une association entre le tactile, le fait de tenir son produit en magasin, augmenté de toute la richesse apportée par les sites internet. Moyennant l’échange de données privées (géolocalisation, poids, taille, historique d’achat, probablement adresse), on pourra vraiment faire des magasins physiques des espaces immersifs et personnalisés.

Ce que j’aime vraiment, avec le web, c’est cette possibilité de repeupler les magasins physiques, et qu’on cesse cette bisbille idiote entre magasin physique et en ligne. Dès aujourd’hui, avec le webmarketing et le webmarketing territorial, il y a de la place pour tous. J’ai même entendu parler d’un drive fermier en Gironde ! »

 

Et pour finir en beauté, un bon site ou blog à partager ?

« Je n’ai plus autant de temps qu’auparavant à consacrer à la veille. Du coup, je me concentre sur les actualités à ne pas rater : le Journal du Net, en ce sens, n’est pas mal, ainsi qu’ITespresso. Bien sur, Webmarketing-com, qui est un incontournable pour moi.

Ensuite, comme j’adore me faire plaisir aux yeux, je vais sur Design Licks, qui présente des sites de grandes marques de luxe, ainsi que sur CSS Design Awards. Même sans maîtriser beaucoup plus que cela, simplement voir ce que d’autres font peut inspirer. »

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One Response

  • sept 8, 2014

    Merci Pascale pour cet intéressant avis d’experte! Première fois que j’entends parler du balisage sémantique… à creuser.

    Marlène sept 8, 2014
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