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La presse et l’hyperlocal, un mariage attendu

Ce n’est un scoop pour personne : la grande majorité des apprentis journalistes (d’hier et d’aujourd’hui) rêve de terrains de guerre minés, de voyages outre-atlantique et de contrées inhospitalières…  (ou alors, de travailler pour le journal L’Equipe, c’est au choix). Au grand dam de certains proches qui m’auraient bien vu reporter de guerre ou présentatrice de JT de TF1 (une réflexion basique que tout le monde vous fait quand vous débutez dans le métier), j’ai toujours été plus attirée par l’information locale que par la politique internationale.

Attention, je ne vous parle pas de l’info locale de Mami Ginette.
Vous savez, celle des comptes-rendus de galette des rois…  Non, je vous parle d’une autre information locale, plus moderne, plus real time, plus dans le vent… Celle qui laisse une véritable place aux blogueurs, aux citoyens, aux associations, aux étudiants, aux entrepreneurs, aux militants. En bref, aux « gens ». Ce virage innovant de l’info locale, peu de titres l’ont entrepris. « Ah bon, mais que faites-vous des corresponds locaux ? ». Oui, c’est vrai, ces « auteurs amateurs », jamais présentés comme journalistes, sont toujours bien présents au sein des quotidiens régionaux. Mais quid de leur place, de leur influence, de leur force de frappe ?

Hyperlocal : il est grand temps d’innover

A l’heure où  les rédactions se questionnent sur l’avenir de leur grand reporter, un drôle de « petit territoire » semble tomber aux oubliettes : le local. Mais oui, vous savez bien, ce « près de chez vous », ces quelques dizaines de KM² où vous travaillez, dormez, jouez, dansez, buvez, rigolez. Quartier, ville, centre-ville, campagne, banlieue… Au 4 recoins de la France, il s’en passe aussi des choses !

« Bah, on le savait déjà. Pernaud est là bonté divine ! » – « Oui, bon, sauf que Pernaud, c’est un peu les pages jaunes de l’info locale. » En bref, on recycle sans innover, sans heurter, sans surprendre, sans bousculer. Je vous pose la question : avec ses 60 millions d’habitants, ses quartiers inexplorés, ses forces et ses faiblesses… n’y a-t-il pas une infime possibilité de donner un nouveau souffle à l’info locale, à l’ hyperlocal ?

J’appelle les grands reporters, les journalistes d’investigation, les « curators » à revenir dans la demeure de leur début : la presse régionale, celle qui aujourd’hui peine à se réinventer et qui, pourtant, jouit d’un terreau expérimental inégalé !

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2 Responses

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